
Autrice : Meg Grehan (trad. Aylin Manço)
Editions : Talents Hauts
Parution : 16 janvier 2020
“C’est une sensation étrange
Dans ma poitrine
Ou parfois dans mon ventre
Et toujours dans ma tête
Quelque chose de léger
Et souple et chaud
Qui me fait rougir”
Cette prose, publiée chez Talents Hauts et soutenue par Amnesty International nous plonge au cœur des pensées de Maxime, jeune fille de 11 ans, qui soulage ses angoisses à coups de livres, d’encyclopédies et de documentaires. Sa soif de connaissances lui permet de se rassurer : on a moins peur de ce qu’on connaît.
Mais il y a un sentiment, qui l’envahit, qu’elle ne maîtrise pas quand elle voit Chloé. Sa mère a beau être à l’écoute, compréhensive, elle ne dit pas ce que Maxime a besoin d’entendre. Et elle ne trouve pas la réponse dans les livres.
Meg Grahan et Aylin Manço traduisent assez justement cette explosion de sensations, ce désarroi de ne pas comprendre, ce besoin de respirer et de sortir la tête de l’eau pour être soi-même. L’âge de Maxime peut sembler déstabilisant de prime abord : les protagonistes de romans jeunesse sont soit des enfants, soit des adolescents. Au fil des anaphores, et mots attentivement choisis, on perçoit l’évolution de Maxime entre enfance et adolescence.
Bien qu’il s’agisse d’un format particulier, cette prose semble accessible à un lectorat adolescent, et peut se prêter à une mise en voix ou à une lecture solo, plus intime.
Mots clés : Prose, poésie, je, homosexualité, différence, représentation.
Sophie Buquet, Février 2020
Une réflexion sur “En apnée”