Université d’été


Le temps de deux journées, créateurs (auteurs, illustrateurs, éditeurs), critiques et chercheurs, professionnels de l’enfance et du livre (bibliothécaires, documentalistes, enseignants, puériculteurs, éducateurs, animateurs…), étudiants et passionnés de la littérature de jeunesse se retrouvent pour échanger sur une problématique actuelle posée par la littérature pour la jeunesse.  

 Université d’été 2010 : La littérature de jeunesse à la scène et à l’écran

Université d’été 2009 : Le livre sans frontières

Université d’été 2008 : L’histoire de l’album par ceux qui l’ont fait

Université d’été 2007 : Hors cadre(s)

Université d’été 2006 : Albums ! à la croisée des chemins

Université d’été 2005 : L’image pour la jeunesse et ses supports

L’Université d’été 2010 : La littérature de jeunesse à la scène et à l’écran

Le programme de l’Université d’été 2010

Les intervenants de l’Université d’été 2010

La bibliographie de l’Université d’été 2010

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Le compte rendu de l’Université d’été 2010

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On connaît le succès des livres et des films Charlie et la chocolaterieHarry PotterLes Aventures du Petit NicolasMax et les MaximonstresMoomin et la folle aventure de l’été ; des compagnies théâtrales qui réactualisent PinocchioLa Belle et la BêteLe Petit Chaperon rouge… De nombreux récits pour la jeunesse sont très vite récupérés, adaptés, transposés et trouvent une nouvelle vie sous des formes de créations originales, ouvrant à l’infini le champ des possibles dans cette littérature.

Ainsi, l’actualité culturelle offre constamment la preuve que le livre n’occupe plus nécessairement la première place, mais s’inscrit dans un système multimédiatique dans lequel genres, supports et modes d’expression se complètent et se nourrissent mutuellement dans une stimulante interaction.

Bien que le sujet autorise des interprétations plus ouvertes, l’Université d’été 2010 se concentrera sur l’adaptation de la littérature pour la jeunesse au sens large (album, roman, BD, conte) au théâtre et au cinéma. Au-delà du constat du succès parfois phénoménal des adaptations contemporaines, il s’agira d’en étudier les ressorts, les mécanismes et les enjeux, en s’appuyant sur l’analyse de multiples cas de figure. Quelles sont les étapes de la transformation d’un album en dessin animé ? d’un roman ou d’une BD en film ? Il pourra être intéressant de se pencher, d’un point de vue technique, sur les mutations qu’implique la coexistence de plusieurs versions du même récit sur l’écriture propre à chacun des différents supports. Peut-on déceler une influence des différents modes de narration les uns sur les autres, influence susceptible d’entraîner, à long terme, des transformations génériques plus essentielles ?

Au-delà des contraintes techniques, il conviendra d’analyser aussi les changements plus en profondeur qu’implique la transposition. Le recours à un autre mode d’expression que celui de l’œuvre originale n’est-il tout simplement pas le moyen pour l’auteur ou l’artiste de dire toujours la même chose, mais autrement, dans une ère postmoderne où tout a déjà été dit, de montrer son attachement au répertoire patrimonial tout en livrant une représentation teintée du filtre de sa sensibilité particulière ? Entre transposition et réécriture, que retient-on par exemple du conte lorsqu’il passe à la scène ou à l’écran ?

On peut aussi envisager la question de l’adaptation sous un autre angle : certes, la littérature pour la jeunesse tire une partie de sa vitalité et de son succès des réécritures multiples et infinies de certains classiques ou œuvres populaires. Mais n’est-ce pas aussi le processus de l’adaptation lui-même qui trouve dans cette littérature un matériau propice à alimenter l’insatiable besoin actuel de recyclage, cette surenchère de la production, y compris littéraire et artistique ? On pourra se demander en quoi la littérature pour la jeunesse se prête particulièrement au processus d’adaptation : possède-t-elle des caractéristiques qui expliquent qu’elle représente un terrain privilégié pour cette démarche ? Quel est le préalable à toute adaptation réussie : l’histoire elle-même ? des éléments narratifs ? des personnages ? Nous interrogerons ces différents aspects et domaines en partant du genre/support adapté. 

L’Université d’été 2009 : Le livre sans frontières 

Lire l’Autre ou parler avec l’Autre dans la société plurielle de la mondialisation est une exigence de plus en plus forte. Des auteurs, des illustrateurs et des éditeurs de tous les pays présentent aujourd’hui, en France, les cultures d’ici et de l’ailleurs dans une grande diversité esthétique. Pourquoi lire dans un tel contexte ? On s’interrogera, dans les ateliers et les conférences, sur le foisonnement de ces créations nouvelles – romans, documentaires et albums – et sur l’affirmation des différences et la promotion de l’enfance. 

Le programme complet de l’Université d’été 2009

 

L’Université d’été 2008 : L’histoire de l’album par ceux qui l’ont fait

Pour la quatrième année consécutive, l’Institut a proposé son Université d’Eté dont le thème était de faire connaître les enjeux liés à la création d’images pour la jeunesse, sous le titre : L’Histoire de l’Album par ceux qui l’ont fait.Il s’agit de revenir sur 50 ans d’illustration pour les enfants avec les grands éditeurs et les grands illustrateurs qui ont participés à ces évolutions.

Des conférences, des présentations de leurs œuvres par des auteurs  reconnus, tels que Christian Bruel, Olivier Douzou, Grégoire Solotareff, des réflexions sous forme de tables rondes, sur l’édition du livre de jeunesse, ont permis de noter l’essor extraordinaire de l’album. Etaient également présents les éditions Gallimard, les éditions du Seuil, Claude Lapointe, Georges Lemoine, Etienne Delessert, Jean Claverie, Gilles Bachelet, Patrick Couratin et Béatrice Poncelet.

Le programme complet de l’Université d’été 2008

L’Université d’été 2007 : Hors cadre(s)

Hors-cadre(s) : propriété(s) d’une image qui nes’expose pas sous cadre car elle participe pleinement d’un livre.Se dit d’une image qui joue avec les attendus, les conventions et les présupposés. Se dit aussi d’une image qui interroge, résiste, surprend, ne se contemple pas seulement mais appelle une lecture active.

Le programme complet de l’Université d’été 2007

L’Université d’été 2006 : Albums ! A la croisée des chemins

Le programme et les contours de l’Université d’été correspondent à l’histoire de l’Institut, qui a toujours lié le discours critique ou théorique et la création.
Ce regard sur la création nous a conduit cette année à orienter l’Université d’été sur le thème ” Albums ! à la croisée des chemins”. La production contemporaine de l’album est marquée par une très grande diversité et le caractère hybride de ses publications. De nombreux créateurs passent avec aisance d’un médium à un autre et les livres mêmes sont le reflet d’interactions croisées entre l’album et l’affiche, la bande dessinée, les livres d’artistes ou encore les jeux vidéo.

La publication, en France, des albums pour la jeunesse de Neil Gaiman et Dave McKean, notre invité d’honneur, a rencontré une ouverture déjà impulsée par des créateurs comme Claude Ponti, Anne Herbauts, Katy Couprie, José Parrondo, Guillaume Dégé, Sophie Curtil et Milos Cvach… Tous, durant ces deux jours, ont porté un regard distancié sur leur création et ont su, avec une très grande générosité et une étonnante habileté, faire part de leurs démarches et de leurs points de vues sur la problématique qui était la nôtre.

Il nous fallait également rappeler le rôle important des éditeurs. Brigitte Morel nous a apporté son témoignage, elle qui travaille à la publication d’albums (d’abord au Seuil Jeunesse et maintenant chez Panama) depuis 15 ans. Annie Mirabel, des Trois Ourses a, quant à elle, offert son regard sur l’oeuvre de Bruno Munari, qui a si remarquablement envisagé le design au profit du livre pour enfants. Les Oiseaux de passage, L’Atelier du Poisson Soluble, Quiquandquoi réunis par Patrick Borione, interrogés sur leurs positionnements concernant le lectorat, ont montré leur passion pour la création. Du point de vue de la bande dessinée, le décloisonnement est maintenant acquis, revendiqué, voire défendu, comme nous l’a rappelé Yvan Alagbé de Fremok.

Les créateurs et les éditeurs présents lors de cette université d’été ont donc tous fait part de leur volonté d’ouverture, aussi bien concernant les différentes formes d’expression que la question du lectorat. Reste donc à en prendre la mesure du point de vue de la diffusion et de la médiation, le constat ayant été plusieurs fois exprimé de résistances à ces ouvertures et ces décloisonnements.

Du côté de la critique, il nous manque certainement aujourd’hui une réflexion théorique commune. Il est vrai que l’on pourrait souhaiter davantage de liaisons entre la théorie de la bande dessinée en plein renouveau et la théorie de l’album émergente. D’autant que les spécialistes commencent à posséder un regard élargi, en témoigne l’intervention de Jacques Tramson rappelant les origines communes et les interactions anciennes entre illustration et bande dessinée.

Peut-être nous faudra-t-il, pour ce faire, inventer de nouveaux termes pour désigner cette production regroupant album, illustration et bande dessinée. Le nom de littérature graphique a été avancé… le renouveau de la notion de roman visuel ou de roman graphique doit également nous interroger…

Il nous faudra de toutes façons poursuivre, les uns et les autres, à travers des articles, des colloques, des manifestations, des rencontres… toutes ces questions…

Mais, au-delà de ces appréciations liées à la problématique, la réussite de l’édition 2006 de l’Université d’été de l’image pour la jeunesse tient tout autant aux très nombreux échanges entre créateurs, éditeurs, spécialistes et lecteurs qui se sont tenus à la fois avec rigueur et convivialité.
Indéniablement, la configuration des lieux et la disponibilité des invités ont favorisé ces échanges qui nous apparaissent primordiaux tant ils permettent à chacun de progresser dans ses connaissances propres et de nouer des relations pour des projets futurs.
Notre volonté, pour la prochaine édition, est d’accentuer notre travail sur ces échanges, aussi bien dans leurs aspects théoriques que relationnels.

Le programme complet de l’Université d’été 2006

L’Université d’été 2005 : L’image pour la jeunesse et ses supports

L’idée de cette première université d’été de l’Institut international Charles-Perrault fut d’abord celle d’un temps et d’un lieu.

D’un temps en dehors du rythme effréné de l’année scolaire, un temps de réflexion qui ne soit pas celui d’un colloque scientifique mais plutôt d’un échange entre chercheurs, formateurs, professionnels, créateurs et médiateurs qui ont effectivement, durant ces deux jours du mois de juillet 2005, multiplié les approches et confronté leurs points de vues. Échanges aux travers des débats mais aussi grâce à la configuration des lieux et de leurs aménagements (exposition, salle de lecture, table de librairie, projections…).

Nous nous sommes donné pour thème l’image pour la jeunesse et ses supports. À la suite de notre colloque international de novembre 2004 (« L’Édition pour la jeunesse, entre héritage et culture de masse ») il s’agissait de prendre la mesure de la circulation des images pour la jeunesse sur différents supports tout en avançant plus particulièrement sur la question des modalités d’échanges entre les médiums, les effets de ces passages sur les formes, les styles…

Mais il nous fallait d’abord rappeler que cette question ne date pas d’hier, ce qu’à fait Annie Renonciat en montrant l’émergence de ces phénomènes dès le début du XIXe siècle. A contrario, la table-ronde sur les adaptations d’albums en films d’animation, grâce aux interventions croisées d’un créateur, d’un éditeur, d’un réalisateur et d’un médiateur, nous a fait percevoir quelques-uns des enjeux contemporains de ces productions. Et Nicolas Bianco-Levrin, illustrateur, accompagné de Julie Rembauville, réalisatrice, a pris le temps d’expliquer la démarche et de montrer en images (making-off à l’appui) une œuvre se construisant en interaction entre album et film d’animation. Les participants ont également pu plonger au cœur de la création multimédia dans les « médiations » d’albums sur CD-ROM de Murielle Lefèvre.

Au-delà, il était question, avec ce thème, de comprendre l’image dans sa relation propre au support. Ce que François Vié a abordé par un très riche montage d’archives audiovisuelles… Le fonctionnement particulier de certains types d’images a également été exploré, notamment par Thierry Groensteen, qui s’est risqué à poser la question de la définition de l’image de bande dessinée et de ses critères d’évaluation.

Recevoir des éditeurs comme Thierry Magnier et Elisabeth Lortic a permis de comprendre les différentes conceptions de l’image et du support et la manière dont elles se réalisent dans leurs publications tandis que les créateurs que nous avons reçus se sont exprimés avec précision sur la manière dont l’image se trouve, dès sa conception, en lien avec un support.

Face à un public majoritairement issu du livre, la rencontre avec les professionnels du cinéma d’animation Pascal Lemaire et Jean-Christophe Dessaint a ouvert de nombreux participants à des modes de création spécifiques et des réflexions sur l’image animée. De son côté, Yves Soulé, formateur en IUFM, a pu débattre avec le public des enjeux de l’éducation à l’image.

Mais la plus réjouissante illustration de ces échanges s’est certainement trouvée dans le concert de dessins qui a clos cette première université d’été, dans la confrontation fructueuse et féconde d’illustrateurs naviguant avec enthousiasme entre scène musicale et table à dessin…

Le programme complet de l’université d’été 2005: Vendredi 8 juillet 05 et Samedi 9 juillet 05

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